Institut Universitaire de France : « LA LETTRE DES 122 »
à Monsieur N. Sarkozy, Président de la République Française
Le mercredi 11 janvier 2009, (cette lettre a été rendue publique ce jour)
Monsieur le Président,
Nous, membres de l’Institut Universitaire de France (IUF), tenons à vous faire part de la stupéfaction que nous avons éprouvée lors de l’audition de votre discours du 22 janvier dernier à l’occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation.
La recherche menée au sein des Universités françaises ‐ souvent en association avec les grands organismes de recherche français – est d’une qualité et d’une diversité reconnue internationalement. L’IUF, par sa richesse disciplinaire, par son recrutement fondé sur une évaluation internationale des candidatures –si tant est que le fait du Prince ne vienne pas interférer comme nous avons hélas eu à le regretter pour la première fois cette année‐, et par l’indépendance accordée à ses membres, associée à une évaluation a posteriori, constitue une excellente synthèse du modèle français de recherche universitaire. L’IUF n’est pas « l’arbre qui cache la forêt » : il regroupe des enseignants‐chercheurs et des enseignantes‐chercheuses représentatifs de la qualité de la recherche développée dans leurs universités, y compris celles de taille moyenne ou faible.
Monsieur le Président, nous n’acceptons pas les sarcasmes qui ont émaillé votre discours. Les métaphores –« immobilisme », « frilosité », « repli sur soi »‐ sont aux antipodes de notre réalité quotidienne et de la passion que nous consacrons à notre travail. Nous n’acceptons pas non plus les contre‐vérités : budgets prétendus en hausse, résultats de la recherche française prétendus en retrait de ceux d’autres pays, prétendue absence de l’évaluation de nos métiers. Nous sommes habitués aux vérifications, aux débats, aux confrontations. Chaque jour, nous devons argumenter pour défendre une idée, une découverte. Nous ne pouvons croire que notre Ministère ignore cela. Il aurait dû vous en
informer ou tout au moins vous auriez dû l’écouter.
Nous, universitaires de divers horizons et aux avis parfois divergents sur la manière d’envisager le fonctionnement de l’Université, sommes donc unanimes : le manque de considération dont vous avez fait preuve à l’égard du monde de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur le 22 janvier dernier a eu et aura des effets catastrophiques, dont notre réaction aujourd’hui veut témoigner. Il s’écoulera du temps avant que la majorité des enseignants‐chercheurs et enseignantes‐chercheuses de notre pays recouvre un semblant de confiance en ses dirigeant(e)s.
La recherche universitaire constitue le monde de l’exploration des inconnues. Il n’est pas celui de l’immédiateté, de la rentabilité à court terme et du paraître. La qualité de ses productions ne se mesure pas systématiquement avec des indicateurs chiffrés et des classements internationaux. Si l’Université est construite sur la seule finalité économique, cela ne peut que limiter sa vocation et contribuer à détruire la culture. Nous ne contestons pas le besoin de réformes. Mais celles‐ci doivent être construites en concertation et en tenant compte de l’identité universitaire.
Avec nos sentiments les plus respectueux pour la fonction que vous incarnez.
Signataires : (les 122 signataires sont membres de l’Institut Universitaire de France)
Nicolas Mathevon, Professeur (biologie), Université de Saint‐Etienne
Jean‐François Bonastre, Professeur (informatique), Université d’Avignon
Yves Déloye, Professeur (science politique), Université Paris I Panthéon‐Sorbonne
Sophie Roux, Maître de conférences (philosophie), université Grenoble II
Catherine Maurer, Maître de conférences (histoire contemporaine), Université de Strasbourg
Vincent Laudet, Professeur (biologie), Ecole Normale Supérieure de Lyon
Frederick Douzet, Maitre de conférences (géopolitique), Université Paris 8
Jean‐Claude Weill, Professeur (biologie), Université Paris Descartes
Françoise Lavocat, Professeure (littérature comparée), Université Paris 7
Michel Cogné, Professeur (biologie), Université de Limoges
Bernard Host, Professeur (mathématiques), Université Paris‐Est Marne la Vallée
Nicolas Reveyron, Professeur (histoire de l’art et archéologie), Université Lumière‐lyon 2
Arnaud Rykner, Professeur (littérature et Etudes théâtrales), Université de Toulouse‐Le Mirail
Thierry Pécout, Maître de Conférences (histoire médiévale), Université Aix‐Marseille I
Lydéric Bocquet, Professeur (physique), Université Lyon 1
Christine Bard, professeure (histoire contemporaine), Université d’Angers
Gérard Iooss, Professeur (mécanique des fluides théorique), Université de Nice
Sharon Peperkamp, Maître de Conférences (linguistique), Université Paris 8
Remi Abgrall, Professeur (mathématique), Université de Bordeaux I
Marie‐Eve Thérenty, Professeure (littérature française), Université Montpellier III
Hélène Débax, maître de conférences (histoire médiévale), Université Toulouse II‐Le Mirail
Emmanuelle Sibeud, Maître de conférences (histoire contemporaine), Université Paris 8
Romain Huret, Maître de conférences (histoire, Lyon II)
Dominique Rabaté, Professeur (littérature française moderne et contemporaine), Université de Bordeaux 3
Jean‐François Kervégan, Professeur (philosophie), Paris 1 / Panthéon‐Sorbonne
Christophe Donnet, Professeur (chimie), Université Jean Monnet
Francesca Gulminelli, Professeur (Physique) Université de Caen‐Basse Normandie
Olivier ISNARD, Professeur (Physique du solide), Université Joseph Fourier Grenoble
Michèle Carlier, Professeure (Psychologie), Université Aix Marseille 1
Marc Fontecave, Professeur au Collège de France (Chimie des Processus Biologiques), Membre de l’Académie des
Sciences
Vincent Dubois, Professeur (sociologie et science politique), Université de Strasbourg
Didier Blavette, Professeur (Physique), Université de Rouen
Michel Guérin, Professeur (Philosophie Esthétique), Université d’Aix‐Marseille 1
Patrick LEMAIRE, Professeur, CNRS & Université de Provence
Valérie Gelézeau, maître de conférences (géographie), EHESS
Yves Brechet, Professeur (physico‐chimie des matériaux de structure)
Jean‐Luc Autran, Professeur, Université de Provence
Réau Régis, Professeur (Chimie), Université de Rennes 1
Arlette Streri, Professeur (Psychologie du développement de l’enfant), Université Paris Descartes
M.W. Hosseini, Professeur (Tectonique Moléculaire), Université de Strasbourg
Jean‐Pierre Martin, Professeur (littérature), Université Lyon 2
Nicolas Weill‐Parot, Maître de Conférences (Histoire médiévale), Université Paris 8
Martin Giurfa, Professeur (Neurosciences), Université de Toulouse
Colette Grinevald, professeure (Sciences du langage), Université Lyon2
Christian Bonah, Professeur (Histoire des sciences ‐ épistémologie) Université de Strasbourg
Francois Henn, Professeur (Chimie‐Physique), Université Montpellier 2
Maron Laurent, Professeur (Chimie‐Physique), Université Toulouse III
Romain Descendre, Maître de conférences (Etudes italiennes‐Histoire de la pensée politique), Ecole normale
supérieure Lettres et sciences humaines (Lyon)
Frédérique Duyrat, Maître de conférences (histoire), Université d’Orléans.
Dominique Cerveau, Professeur (mathématiques), université de Rennes 1
Christian Masquelier, Professeur (Chimie), Université Picardie Jules Verne, Amiens
Vincent Moron, Professeur (géographie), Université Aix‐Marseille I
Christian Heck, Professeur (histoire de l’art), Université de Lille 3
Fabrice Bethuel, Professeur (mathématiques appliquées), Université Pierre et Marie Curie (Paris 6)
Huyên Pham, Professeur (mathématiques appliquées), Université Paris 7 Diderot
Dominique Bakry, Professeur (mathématiques), Université Paul Sabatier, Toulouse
Jean‐Paul Soulillou, Professeur, Université de Nantes
Céline Spector, Maître de conférence, (philosophie)
Jean‐Luc Nespoulous, Professeur (Sciences du Langage), Université de Toulouse Le Mirail
Robert Nicolaï, Professeur, Université de Nice‐Sophia Antipolis
Gilles Dorival, professeur (langues anciennes), Universités Aix‐Marseille 1
Rinaldo Poli, Professeur (chimie), Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques et Technologiques,
Institut National Polytechnique de Toulouse
Joël Biard, Professeur, Université François‐Rabelais, Tours
Pascal Rannou, Professeur (Astronomie/astrophysique), Université de Reims‐Champagne Ardenne
Albert Cohen, Professeur (Mathématiques), Université Pierre et Marie Curie
Bruno Courcelle, Professeur (Informatique), Université Bordeaux 1
Anne Spica, Professeur (langue et littérature françaises), Université Paul Verlaine – Metz
Olivier Ferret, Maître de conférences (Littérature française), Université de Lyon, Lyon2
Geneviève Sellier, Professeure (études cinématographiques), Université de Caen
Christophe Morhange, Professeur, Université Aix‐Marseille
Alain Quemin, Professeur (sociologie), Université Paris‐Est
Martin Aurell, Professeur (histoire médiévale), Université de Poitiers
Luca Cipelletti, Professeur (physique), Université Montpellier 2
Jean‐Yves Chemin, Professeur, Université Paris 6
Eric Vivier, Professeur (Biologie), Université de la Méditerranée
Jean‐Yves Saillard, professeur (chimie), Université de Rennes 1
Daniel Russo, Professeur (Histoire de l’art médiéval), Université de Bourgogne (Dijon)
Bernard Gazier, professeur (socio‐économie), Université Paris 1
Louis Chauvel, Professeur (Sociologie), Sciences Po Paris
F. Klopp, Professeur (mathématiques), Université Paris 13
Michel Barlaud, Professeur (STIC) à l’Université de Nice‐Sophia Antipolis
Benoit Perthame, Prof. de Mathématiques, Universite P. et M. Curie
Anne Lacheret, Professeur, (Linguistique), Paris X, Nanterre
Bernard Mazoyer, membre Senior (Neuroimagerie Cognitive), Directeur du GIP Cyceron, Directeur de CI‐NAPS
UMR6232
Pascal Koiran (professeur), informatique, Ecole Normale Supérieure de Lyon
Anne Hugon, Maîtresse de Conférences, Histoire contemporaine, Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Florence Jany‐Catrice, Maître de Conférences (Socio‐économiste), Université Lille1
Marie‐Luce Demonet, Professeur (littérature française), Université François‐Rabelais de Tours
Denise Pumain, Professeure (géographie), Université Paris I
Dominique Maingueneau, Professeur (linguistique), université Paris XII
Pierre‐Yves Renard, Professeur (chimie), université de Rouen
Henri Cohen, Professeur (mathématiques), Universite Bordeaux I
P.‐F. Moreau, Professeur, Ecole Normale Supérieur LSH
Michel Campillo, Professeur (Géophysique), Université Joseph Fourier‐Grenoble
Eliane Viennot, Professeure (Littérature), Université Jean Monnet (Saint‐Etienne)
Patrick Forterre, Professeur (Biologiste), Université Paris‐Sud
Olivier Guerrier, Maître de conférences (littérature française), Université de Toulouse‐Le Mirail
Carlos Miguel Herrera, Professeur (droit public), Université de Cergy‐Pontoise
Benoît Bardy, Professeur (sciences du Mouvement) Université Montpellier‐1
Claude Fabre Professeur (physique), Université Pierre et Marie Curie Paris 6
Laurent Jaffro, professeur (philosophie), université Blaise Pascal‐Clermont 2
Bertrand Guillarme, Professeur (théorie politique), Université Paris VIII
Patrick Boucheron, Maître de conférences (Histoire), Université Paris 1
Max Malacria, Professeur (chimie moléculaire), Université Pierre et Marie Curie
Christophe Ferrari, professeur (glaciologie) université Joseph Fourier, Grenoble
Emmanuel Lazega, Professeur (sociologie), Université Paris‐Dauphine
Véronique Chankowski, Maître de conférences (histoire), Université de Lille 3
Jean‐Michel Raimond, Professeur (physique), Université Pierre et Marie Curie
Claire Rampon, Chargée de Recherche, CNRS, ex Maitre de Conférence (biologie), Université de Toulouse
Sophie Basch, Professeur (Lettres), Université Paris IV‐Sorbonne
Laurent Labeyrie, Professeur (sciences du climat et de l’environnement), Université Versailles St‐Quentin
Alberto Bramati, Professeur (physique), Université Pierre et Marie Curie
Céline Trautmann‐Waller, Professeur, Etudes germaniques, Université Paris 3 ‐ Sorbonne Nouvelle
Pierre‐Paul Zalio, professeur (sociologie), Ecole normale supérieure de Cachan
Hervé Courtois, Professeur (Physique), Université Joseph Fourier ‐ Grenoble
Christophe Ferrari, professeur (glaciologie) université Joseph Fourier, Grenoble
Catherine Picart, Professeure (biologiste), Université de Montpellier 2
Jean‐François Joanny, Professeur (physique), Université Pierre et Marie Curie Paris 6
Dominique Lagorgette, Maître de conférences (Sciences du langage), Université de Savoie
Hervé Courtois, Professeur (Physique), Université Joseph Fourier – Grenoble
Laurence Nigay, Professeur (informatique), Université Joseph Fourier Grenoble
Frank Wagner, Professeur (mathématiques), Universite Lyon 1
(122 signataires à ce jour)
Dommage que la signature de cette superbe lettre soit réservée aux membres, je l’aurai bien signé
Motions votées par la Coordination Nationale du 11 février 2009 (à Paris VIII)
La Coordination nationale des Universités, aujourd’hui réunie à Paris 8, dénonce la manœuvre médiatique et la stratégie de diversion que Valérie Pécresse a trouvées comme seule réponse à nos demandes de retrait des réformes en cours. La coordination affirme que tous les représentants de l’Université et la Recherche se trouvent en ce jour réunis à l’université Paris 8, et non au Ministère où ne se déroule qu’une parodie de consultation.
Motion 1
Comme celles du 22 janvier et du 2 février 2009, la Coordination Nationale réunie le 11 février 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATOSS et ITA, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d’emplois. Cette politique menace les conditions de vie, la formation et l’avenir des étudiants. La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU et du pacte sur la Recherche. En conséquence, elle demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance, liberté et égalité entre les universités et les domaines de recherche, car l’Université n’est pas une entreprise et le Savoir n’est pas une marchandise. Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, dont elle refuse le démantèlement. Elle soutient les mobilisations en cours. Elle constate que les ministères n’ont toujours pas retiré :
la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degrés.
le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs.
En conséquence la Coordination Nationale appelle l’ensemble des universités et des laboratoires à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible, illimitée, déjà engagée dans de très nombreuses universités.
Motion 2
La Coordination Nationale constate l’amplification et l’élargissement de la mobilisation à toute la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle se félicite de l’appel de la Sorbonne lancé par des présidents d’université et invite tous les présidents à se rallier à ce texte. Elle condamne le caractère systématique, idéologique et économique de toutes les réformes engagées par le gouvernement : c’est toute sa politique de la recherche et de l’enseignement supérieur qui est mise en cause. La coordination dénonce la série de « réformes » que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le ministère de l’Education Nationale ont engagées à la hussarde sans aucune négociation :
la loi LRU et le pacte de la Recherche
la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens
la réforme de l’allocation des moyens aux établissements qui renforce la concurrence entre eux (modèle dit « Sympa »)
le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l’Université
la précarisation des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et la remise en cause des statuts nationaux (EC, BIATOSS, ITA, PRAG, PRCE…)
le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants du premier et du second degrés, et le projet de « masterisation » de la formation des enseignants
le projet de contrat doctoral
l’abandon de la définition nationale des DUT ainsi que du fléchage des moyens des IUT et des IUFM.
la réforme du système de bourse sur critères sociaux
Il apparaît clair que les attaques contre l’université ne sont qu’un élément d’une politique plus générale de destruction du service public d’éducation de la maternelle au supérieur, comme en témoigne la remise en cause de la laïcité par les accords Kouchner avec le Vatican. La Coordination Nationale appelle donc à la convergence des revendications de la maternelle à l’enseignement supérieur. Elle invite les enseignants du premier et du second degrés et leurs organisations syndicales à rejoindre ce mouvement. Elle appelle à l’ouverture d’un grand débat national sur l’ensemble des dossiers contestés à l’heure actuelle et qui concernent l’ensemble de la société française.
Motion 3
Tant que ses revendications ne sont pas entendues, la Coordination Nationale maintient ses actions, à commencer par la grève. Elle appelle les confédérations syndicales à soutenir ces revendications le 18 février, lors de la rencontre avec le chef de l’Etat.
Pour renforcer le mouvement de grève initiée le 2 février, et parfois plus tôt, la Coordination Nationale appelle à des formes d’actions diversifiées qui peuvent s’inscrire dans le calendrier suivant :
le jeudi 12 février, l’AG qui se tiendra au CNRS (siège parisien) à 10H doit rassembler le plus largement possible.
le vendredi 13 février, à 15h, cérémonie de non remise symbolique des maquettes dans les différents rectorats et au ministère, assorties de « cœurs » comme autant de preuves d’amour pour la ministre.
le mardi 17 février, journée massive d’information (distribution de tracts, RV communs) dans les gares.
le jeudi 19, journée nationale de manifestations. La Coordination Nationale propose en outre l’organisation d’une manifestation nationale réunissant l’ensemble du personnel éducatif à une date proche (fin février ou début mars).
Dès maintenant, la Coordination Nationale appelle à signer le moratoire sur les expertises de l’ANR et de l’AERES (à l’appel de SLR et du C3N), à tenir et à renforcer son engagement du 2 février : « l’Université et la Recherche s’arrêtent ».
La prochaine AG de la Coordination Nationale aura lieu le vendredi 20 février à Paris Ouest Nanterre. Nous mettons à l’ordre du jour de cette AG une démission de nos fonctions administratives.
Motion 4
La Coordination Nationale condamne catégoriquement les violences policières contre la communauté universitaire, qui défend pacifiquement ses revendications légitimes. Elle dénonce la présence policière sur les campus.
le nombre de signataires est impressionnant!
Ce que j’aime dans cette lettre, c’est la formule de politesse…
A mon sens, elle signifie beaucoup.
Sébastien R. m’ôte les mots de la bouche !
c’est la fin qui frappe le plus fort 😉
C’est une lettre très digne et pleine d’élégance, tout le contraire ce que l’on a reçu…
Mention spéciale pour le dernier paragraphe et en effet, la formule de politesse.
Un pur moment de bonheur : ce billet pour nous détendre tous :
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2009/02/christophe-barbier-ikea-de-la-pensee.html
Pour un avis autre :
http://www.rue89.com/matouk/2009/02/12/desole-collegues-japprouve-la-reforme-des-universites
Bonjour,
Trouvé ce jour sur le Figaro, je vous laisse juge :
« De même, Nicolas Sarkozy veut toujours faire signer le décret sur les enseignants-chercheurs. Il a peu apprécié, au passage, les sorties d’Axel Kahn, qu’il avait cité dans son émission comme l’exemple d’un président d’université de gauche qui soutenait la réforme Pécresse. «Kahn s’est exprimé dans une tribune publique, le président n’a trahi aucun secret.» Mais là encore, sans doute est-ce le signe que l’ouverture n’est soudain plus de saison. »
Cela me fait bien rire tout ce remuménage. Mais peut être que la vérité est blessante ?
A 15 h de cours par semaine (préparation comprise), les termes de –« immobilisme », « frilosité », « repli sur soi »‐ sont aux antipodes de notre réalité quotidienne.
Mince alors, on vous bouscule, on touche à votre sacro-sainte supériorité intellectuelle, au droit de faire (ou ne pas faire) ce que vous voulez, sans rendre compte à personne, un peu comme les « juges après Dieu », un crime de lèse majesté.
Vous acceptez les éternelles subventions, mais surtout aucun droit de regard sur comment elles sont utilisées. Vous vous offusquez parce que on met le doigt ou cela fait mal.
Rappelez nous le classement mondiale de nos Universités, vous en êtes bien responsables de cela, puisque vous avez toujours revendiquez votre liberté d’enseigner.
Et n’allez pas vous décharger sur les étudiants si leur niveau est de plus en plus faible, c’est bien votre responsabilité.
Alors « vous n’acceptez pas », mais c’est nous qui n’acceptons plus votre tour d’ivoire et la manière dont vous sabotez nos générations futures.
Bossez, ayez des résultats, remonter le niveau de nos univesités et là alors vous pourrez vous faire entendre.
Je finis par me dire que le décret opère une drôle de division : les bons en orthographe ( qui sont contre ) et les mauvais ( qui sont pour). Il faudrait creuser cette question…
@Gilles
Bonjour,
Votre message ressemble à tant d’autres … Alors reprenons …
–> « on touche à votre sacro-sainte supériorité intellectuelle » : vous, vous avez des complexes non ? Des rancœurs ?
–> « au droit de faire (ou ne pas faire) ce que vous voulez » : peut-être est-ce pour cette liberté que nous avons opté pour l’université. Ne vous vient-il pas à l’esprit qu’il puisse y avoir des personnes qui s’épanouissent professionnellement lorsqu’ils sont libres de définir le cadre de leur activité ? Vous allez peut-être être surpris mais c’est la même chose dans l’immense majorité des universités modernes. C’est cette liberté qui est un gage de créativité.
Là où vous avez raison, c’est que cette liberté doit être exercée avec conscience : chaque enseignant chercheur doit faire preuve d’honnêteté et de sérieux dans son engagement. Comme dans une entreprise privée – ni plus ni moins – nous comptons dans nos rangs des personnes qui ne font pas correctement leur travail. Ce constat opéré, il va falloir expliquer en quoi le projet de décret se propose d’améliorer la situation. C’est justement là que ça coince.
–> « sans rendre compte à personne » : là, on sent poindre votre jalousie … En fait, ce n’est pas aussi simple car il y a tout au long de notre activité des obligations de rendre compte. Mais au-delà, ce que vous avez du mal à comprendre – mais vous n’êtes pas le seul – c’est que cette liberté des universitaires est vitale. Ce n’est pas pour rien que le Conseil d’Etat l’a érigée en principe à valeur constitutionnelle. Notre pays a connu des époques où les universitaires n’avaient pas cette liberté, des époques où ils devaient rendre compte. Et ce ne sont pas des époques glorieuses dans l’histoire de notre pays.
–> « Vous acceptez les éternelles subventions, mais surtout aucun droit de regard sur comment elles sont utilisées » . Là, vous témoignez d’une mauvaise connaissance de l’université et vous discréditez l’ensemble de vos remarques. Des subventions, il n’y en a pratiquement pas. Lorsque nous voulons en « décrocher », les contraintes formelles sont tellement nombreuses qu’elles font rire nos amis universitaires étrangers. Il y a belle lurette que lorsque nous voulons financer un projet, nous passons par le secteur privé. Tiens, justement, poussez votre réflexion et demandez-vous si la faiblesse des subventions reçues par l’université française n’expliquerait pas les difficultés qu’elle rencontre pour être visible sur le plan international … Avant de balancer des avis, avez-vous fait un comparatif des sommes allouées à la recherche et à l’enseignement supérieur en France et à l’étranger ?
–> « Et n’allez pas vous décharger sur les étudiants si leur niveau est de plus en plus faible, c’est bien votre responsabilité. » : Quel que soit le pays, un enseignant chercheur n’a jamais réussi à faire boire un âne qui n’a pas soif. Nos étudiants ne sont pas si mauvais que cela. Mais commençons par vous … Je passe sur l’orthographe. Je m’interroge sur la faiblesse de l’argumentation. Vous venez sur ce blog donner des leçons. Soit, tout avis se respecte. Le problème, c’est que le vôtre ne repose pas sur du concret, sur des arguments solides. Vous assénez des thèses façon café du commerce. Comment voulez-vous qu’un débat puisse s’installer ?
En conclusion, Gilles, grandissez. Faites fonctionner cet outil remarquable que l’on appelle l’intelligence. Peut-être que vous ne serez toujours pas d’accord avec nos positions, mais au moins, les vôtres auront plus de tenue.
@ mcf01
C’est toujours très facile de tourner en dérision un avis contraire. Contrairement à ce que vous pensez, je suis pour les libertés. C’est aussi un moyen de s’exprimer, même comme vous le faites remarquer «il y a des fautes d’orthographe ».
Mais je préfère ceci, à la pensée unique que vous proférez.
Je n’ai exprimé qu’une opinion et je ne donne pas de leçons, mais si vous le prenez comme tel c’est peut être que j’ai touché juste.
Quand à « Quel que soit le pays, un enseignant chercheur n’a jamais réussi à faire boire un âne qui n’a pas soif ». Mais mon cher vous vous désolidarisez de vos confrères enseignants… Pourtant vous faites parti de la chaîne de l’enseignement.
Cela ressemble beaucoup à ce n’est pas nous, se sont les autres.
Ne parlez pas d’entreprises privées (que vous ne devez pas en connaître beaucoup), dans celles-ci ou il y a des pôles de recherche, on ne se contente pas de ronds de jambes et de belles phrases.
Et surtout ne confondez pas connaissances et intelligence. Ce n’est pas comme la confiture !!!
@ mcf01
« En conclusion, Gilles, grandissez. Faites fonctionner cet outil remarquable que l’on appelle l’intelligence. »
Mais puisque je suis si bas, pourquoi avez-vous besoin de « vous » justifier.
Je suis comme vous le dites : « faire boire un âne qui n’a pas soif. ».
Merci d’avoir essayé de me faire «comprendre» que vous étiez un « sachant » et moi un béotien.
Mais être digne d’une intelligence supérieure, c’est aussi de se mettre à la portée de ceux qui sont en dessous !!!
@Gilles
Ne placez pas les choses dans le désordre : c’est vous qui le premier êtes venu nous donner une leçon. Si j’ai pris la peine de vous répondre – sèchement, je vous le concède – , c’est parce que votre post taclait les enseignants chercheurs pour le seul plaisir.
Pour ce qui est des entreprises privées que je ne dois pas connaître beaucoup, je tiens mon CV à votre disposition.
@Gilles
Contrairement à ce que vous pensez les universitaires connaissent le secteur économique privé ! Ils y ont souvent travaillé avant, pd ou après leur doctorat (souvent à l’étranger d’ailleurs), les labos sont en grande partie financés par le secteur privé et non pas l’Etat qui agite bcp les bras mais ouvre peu le protefeuille (mais il est tjs là pour encaisser si possible !)… ne croyez pas tout ce qui se dit… soyez un citoyen actif ! bon courage…
Sans vouloir verser dans la paranoia, je ne crois pas trop en la sincérité de messages tels que ceux émanant de Gilles.
Tout cela participe peut être tout simplement d’une entreprise de (contre)-communication…
A voir…
En tout cas, je trouve le discours de Gilles tellement caricatural que je n’y crois pas une seconde.
Inutile de se fatiguer à répondre mes amis…
attention, si vous accusez une personne d’hérésie alors c’est vous qui n’êtes pas libres.
Ce qui m’interpelle dans ce genre de messages c’est aussi la référence aux résultats qu’on nous exhorte à obtenir. Nous assurons chaque année la formation de base de milliers d’avocats, de magistrats, d’huissiers, de juristes d’entreprises aux activités les plus variées. Je crois que les résultats sont là, concrets, (si l’on veut absolument mettre de côté les résultats moins visibles mais que nous obtenons tout de même : susciter la réflexion, le goût de la réflexion, améliorer comme nous le pouvons la formulation écrite, orale …)
Quant au fameux classement, tout le monde sait que ses critères sont des plus contestables. Par ailleurs, nos prétendues « grandes écoles » n’y figurent même pas.
Bonsoir,
Discours de Fillon (excusez moi de Monsieur le Premier Ministre de la France).
http://www.liberation.fr/societe/0101320335-universite-et-recherche-notre-defi-republicain
Il n’a manifestement rien compris.
Sébastien ROBINNE
gens rendormez vous tranquillement
ça vient de tomber…
Groupe UMP de l’Assemblée nationale
Propositions de la Mission sur les enseignants chercheurs
conduite par Daniel FASQUELLE, Benoist APPARU et Claude GOASGUEN
remises à Claire BAZY-MALAURIE, Médiatrice, le 18 février 2009
De quoi notre pays a-t-il le plus besoin en ce début de 21ème siècle, particulièrement au cœur de la crise que nous traversons ? De femmes et d’hommes formés pour relever les défis de l’avenir. D’une dynamique d’innovation et de recherche ambitieuse pour donner un temps d’avance à la France.
Dans cette logique, l’université est un des lieux les plus stratégiques pour l’avenir de notre pays. C’est au cœur de nos universités, grâce aux enseignants chercheurs, que se mène la bataille essentielle de l’intelligence. Comment pouvons-nous permettre à tous les talents que recèle notre université de s’exprimer pleinement ? Comment pouvons-nous valoriser au mieux ce potentiel de recherche et cette force de transmission ?
Autant de questions cruciales qui appellent des réponses ambitieuses. C’est le défi que nous voulons relever, aux côtés de Valérie PÉCRESSE, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en dotant les universités françaises de moyens renforcés et en leur donnant une plus grande autonomie, ce qui fut l’objet de la loi du 1er août 2007.
Conscient que quelques mesures d’application, notamment les dispositions transitoires, suscitent aujourd’hui le trouble dans la communauté universitaire, Jean-François COPÉ, président du Groupe UMP à l’Assemblée nationale, nous a demandé de conduire une mission pour écouter et dialoguer avec les enseignants chercheurs.
Aujourd’hui, nous remettons à Claire BAZY-MALAURIE, Médiatrice nommée par la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, quelques propositions issues de l’échange conduit avec la communauté universitaire, lors de rencontres ou à travers les nombreuses contributions qui nous été envoyées sur le site internet http://www.enseignants-chercheurs.fr. Nous tenons d’ailleurs à remercier toutes celles et tous ceux qui ont accepté de prendre part à cet échange dans un état d’esprit constructif.
Propositions de la mission animée par Daniel FASQUELLE, Benoist APPARU et Claude GOASGUEN pour réécrire le décret sur le statut des enseignants-chercheurs.
1. Principes généraux qui doivent conduire à la réécriture du décret :
1/ Comme la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie PÉCRESSE, le Groupe UMP de l’Assemblée nationale souhaite que le statut des enseignants-chercheurs soit actualisé et modernisé.
2/ Cette modernisation du statut des enseignants-chercheurs doit s’inscrire dans le cadre de l’autonomie des universités voulue par le législateur. Elle doit :
– tenir compte des principes de liberté et d’indépendance des universitaires et d’organisation par discipline ;
– combiner au mieux gestion nationale et gestion locale des carrières.
3/ Conformément à ce qu’ont exprimé le Président de la République et la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Groupe UMP demande à ce que de nouvelles pistes soient explorées au plus vite.
4/ Le Groupe UMP souhaite que la Médiatrice tienne le plus grand compte des propositions qu’il lui adresse et demande qu’elles inspirent la réécriture du décret.
2. Propositions du Groupe UMP pour la réécriture du décret :
1/ Evaluation
Comme le souhaite la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il faut, à l’avenir, organiser l’évaluation pour chaque enseignant-chercheur, à intervalles réguliers, sur une durée significative de 4 ans. Cette évaluation ne pourra se faire qu’au plan national et dans le cadre de chaque discipline.
Le groupe UMP souhaite que plusieurs précisions soient apportées à ce sujet :
– il est indispensable de lier la mise en œuvre du décret en ce qui concerne l’évaluation des enseignants-chercheurs à l’entrée en vigueur du décret sur le nouveau CNU (Conseil national des universités) ; ce faisant, l’article 41 du décret qui prévoyait un régime transitoire, source de confusions, devrait être abandonné ;
– l’évaluation des enseignants-chercheurs est le fait du CNU et non de l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). Elle se fait dans le cadre des sections compétentes et selon des critères définis à l’avance par chaque section en prenant en compte l’ensemble des activités de l’enseignant-chercheur ;
– l’évaluation de la recherche des universitaires ne peut se faire de manière quantitative, seule une évaluation qualitative est acceptable ;
– il sera tenu compte de l’évaluation individuelle pour l’attribution des primes de recherche ainsi que dans le cadre de l’élaboration des contrats d’établissement.
2/ Promotions
A côté des promotions locales, il est proposé de conserver une partie au moins des promotions au plan national selon un pourcentage à définir.
– les promotions au plan local et au plan national devront être encadrées pour éviter les abus (règles à définir dans le projet de décret, par exemple, il sera utile de préciser l’intervention du conseil scientifique au plan local ainsi que l’intervention d’un rapporteur membre de la même discipline) ;
– au plan national, les promotions seront ventilées équitablement entre les différentes disciplines. Ce même objectif devra être poursuivi au plan local.
3/ Modulation et organisation des services
Le décret définira un service national de référence afin d’assurer une cohérence indispensable au sein de l’université française et de garantir les droits des enseignants-chercheurs.
– le service national de référence précise les heures d’enseignement (128h de cours magistraux soit 192h équivalent TD). Il sert de base au paiement des heures complémentaires. Il comprend également, pour chaque enseignant-chercheur, un temps significatif réservé aux activités de recherche.
– chaque enseignant ne peut se voir imposer plus que ce service de base :
o s’il accepte des cours en plus, il doit être rémunéré pour ces cours ;
o s’il mène des activités de recherche particulièrement soutenues, elles doivent être reconnues notamment par l’attribution d’une prime ;
o s’il assure des responsabilités administratives particulières, elles doivent être rémunérées ou il faut en tenir compte dans le cadre des décharges de service. Afin d’éviter les abus, des règles nationales pourront préciser les charges administratives donnant lieu à des décharges.
– ce faisant, la modulation entre les différentes activités de l’enseignant chercheur est conçue pour valoriser et organiser son travail et ses activités au sein de l’université. Elle doit permettre de prendre en compte l’ensemble des tâches qui lui sont confiées. Elle ne doit en aucun cas être considérée comme une sanction.
– chaque enseignant-chercheur doit assurer en tout état de cause un minimum de cours (68h de cours magistraux soit 96h équivalent TD).
– le service est élaboré à partir des voeux de l’enseignant-chercheur tout en tenant compte des besoins de l’université. Il est arrêté par le président de l’université après avis du conseil d’UFR ou du laboratoire dont l’enseignant-chercheur dépend.
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Telle est la contribution que nous remettons à la Médiatrice, Claire BAZY-MALAURIE, avec le souci de réaffirmer à la fois les principes d’autonomie des universités et d’indépendance des enseignants chercheurs.
Daniel FASQUELLE, Député du Pas de Calais
Benoist APPARU, Député de la Marne
Claude GOASGUEN, Député de Paris
Fasquelle- UMP- Pécresse- : même combat ( et en plus il y a l’lutra-libéral Goasguen mais c’est le cauchemar total …)
« Fasquelle- UMP- Pécresse- : même combat ( et en plus il y a l’lutra-libéral Goasguen mais c’est le cauchemar total …) ».
« Pas idiot », si vous discutiez du fond des propositions de D. Fasquelle, au lieu de nous rabacher des slogans à l’emporte-pièce ?
Déjà dans le projet de D. Fasquelle, il est indiqué noir sur blanc qu’aucun enseignant-chercheur ne peut se voir imposer plus que 128 heures de cours / 192 heures de cours annuelles.
Ca me paraît quand même un énorme progrès par rapport au projet scélérat de V. Pécresse, avec sa disposition selon laquelle un enseignant-chercheur mal évalué peut se voir imposer un alourdissement sans limite de son service d’enseignement, non ?
En revanche, il semble résulter en filigrane du projet de D. Fasquelle, que l’enseignant mal évalué pourrait se voir « sucrer » sa prime de recherches. Or, étant donné l’indécence de la rémunération des mcf même en tenant compte de cette prime, il y a là un motif d’inquiétude.
Enfin, il ne faudrait pas qu’une évaluation défavorable, dont on ignore les critères et s’il sera humainement possible de les satisfaire, fasse obstacle au gravissement des échelons à l’ancienneté (je ne parle pas du hors classe, où l’idée d’un choix intervient). En effet, l’évolution du point d’indice de la fonction publique étant loin d’avoir suivi l’augmentation du coût de la vie de ces dernières années, la suppression de l’avancement à l’ancienneté se traduirait à la longue par une dramatique diminution du pouvoir d’achat. Sur ces points, le projet de D. Fasquelle n’est pas exempt d’ambiguïté.
le service est élaboré à partir des voeux de l’enseignant-chercheur tout en tenant compte des besoins de l’université. Il est arrêté par le président de l’université après avis du conseil d’UFR ou du laboratoire dont l’enseignant-chercheur dépend.
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mais ce dernier paragraphe c’est la réintroduction tout simplement de la modulation !!!!
les BESOINS de l’université si les postes diminuent vont exiger une augmentation des heures dans le service
le reste n’est qu’écran de fumée
@Caroline.
« le service est élaboré à partir des voeux de l’enseignant-chercheur tout en tenant compte des besoins de l’université. Il est arrêté par le président de l’université après avis du conseil d’UFR ou du laboratoire dont l’enseignant-chercheur dépend. »
Je n’ai pas compris la dernière disposition à laquelle tu fais allusion comme une dérogation au principe affirmé plus haut dans la proposition, selon laquelle nul ne peut se voir imposer plus de 128 heures de cours ou 192 heures de TD annuels.
J’avais plutôt l’impression qu’elle codifiait peu ou prou la pratique en vigueur au sujet de la répartition annuelle des services…
tant mieux mais pourquoi cette phrase alors ?
Rendez-nous l’Elysée
Rendez-nous les revendications
Rendez-nous les facultés de droit
Bonus : rendez-nous l’agrégation.
Bonjour,
Pécresse en direct à 8 h 20 sur France Inter aujourd’hui.
Il est d’ores et déjà possible de poser des questions sur le site de la radio.
Cordialement
Sébastien ROBINNE
L’émission avec participation de VP est disponible ici :
et les réponses aux auditeurs :
Ce qu’on peut retenir, c’est :
– que le projet de décret (version du 30 janvier) n’est plus à l’examen au CE ;
– que c’est aux organisations représentatives élues, et à elles seules, de participer à la discussion sur les « principes fondateurs » du nouveau décret, qui sont déjà déterminés ;
– que, cependant, la CPU (mais ni SLU ni SLR), dont on ne savait pas qu’elle était une organisation représentative du personnel au sens du droit du travail, est invitée ;
– que l’université n’a pas besoin de Biatoss de catégorie C, qui correspondent à des missions à externaliser, mais qu’elle manque cruellement de postes de catégorie B, au plus près des enseignants, et que c’est la raison pour laquelle on lui donnera, en échange de la suppression de postes C, des postes de catégorie A, au plus près des présidences…
Quand l’évaluation rejoint aussi la science-fiction : http://yannickrumpala.wordpress.com/2009/04/18/evaluation-des-enseignants-chercheurs-et-science-fiction/